A l’occasion du festival Osheaga à Montréal en aout dernier (article sur le festival ICI), l’équipe défricheuse de Novorama avait rencontré le groupe Groenland, sextet montréalais très prometteur !
Mené avec fougue par leur chanteuse à la voix  étonnamment soul, Sabrina, les Groenland, offrent une musique solaire et organique, aux compositions délicates, savant mélange d’instruments à cordes, de piano et d’électronique.
Leur 1er album « The Chase » est sorti en avril dernier, sous l’étiquette du label Bonsound au Québec, et après une belle tournée canadienne, c’est de pied ferme que nous les attendons en France…
Pour patienter découvrez leur dernier clip « Immune » et bonus cerise sur le gâteau, l’interview pour Novorama !

 


Si vous deviez vous présenter à un public qui ne vous connait pas du tout, comment décririez vous le groupe et votre musique?
On dit souvent que l’on fait de la pop-indie orchestrale, car on utilise plusieurs petits instruments comme le mélodica, le ukulélé, des percussions et les cordes, soit le violon et le violoncelle.


Vous êtes 6, c’est pas mal pour un band, de quelle façon travaillez vous vos albums?
Depuis la formation du band, moi et Jean-Vivier Lévesque composons la musique à deux. J’écris les paroles par la suite, pendant que l’on fait les arrangements avec tout le band. Nous trouvions important d’avoir une bonne direction artistique dès le départ et de ne pas composer la musique à plusieurs têtes, parce que Jean-Vivier a eu des expériences plus ou moins fructueuses dans un band à 5 compositeurs par le passé.

Quelles sont vos influences majeures ? Ou les groupes / artistes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?
Évidemment, la musique que nous écoutons évoluent et changent chaque jour. Au moment de notre rencontre, Jean-Vivier et moi, nous écoutions l’album de Thom Yorke, Feist, Beck, Radiohead. Quand nous avons commencé à composer, nous avons écouté beaucoup d’indie du genre de Beirut, The Morning Benders, The Dodos, Sufjan Stevens, … En ce moment, on écoute Mac DeMarco, Grimes, MØ, Vampire Weekend.

Nous pouvons lire sur vote bio, qu’au départ Groenland était plutôt branché « électro » au final votre musique est assez organique. Quel rapport avez vous aujourd’hui avec la musique électronique, et plus généralement les nouvelles façons de produire la musique, le “home made/ DIY”?
Je crois que cette période était presque entièrement liée au fait que nous adorions l’album The Eraser de Thom Yorke et que nous voulions commencer simplement. Ça n’a pas duré longtemps, puisque nous n’avions très clairement pas les habiletés et la patience pour travailler avec un ordinateur. On en a gardé quelques empreintes dans les arrangements, mais rien de plus. Le son organique nous allait beaucoup mieux, par rapport à la voix, la mélancolie du piano, aux cordes.
Étrangement, nous n’avons pas beaucoup écouté d’électro dans notre vie, mais avons quelques influences électro-pop comme Little Dragon, Diamond Rings, etc.
Pour ce qui est du DIY, je crois que ça a jeté les nouvelles bases de la production musicale et ouvert un million de nouvelles possibilités. La démocratisation de la prod est somme toute une bonne chose. Il faut s’attendre à plus de compétition, mais je crois que c’est tant mieux.


Êtes vous proches des autres artistes de Montréal, du Québec? Envisagez vous des collaborations avec d’autres artistes, ou des producteurs en particulier ?
Je crois qu’on se laisse porter par les rencontres. J’ai collaboré avec plusieurs musiciens dans ma vie, et je compte bien continuer. J’ai beaucoup chanté avec des musiciens jazz.
Je vais prêter ma voix aux Lemming Ways, je viens de faire un show avec les Jazz Street Boys, des musiciens de Montréal. J’ai aussi justement rencontré Random Recipe dernièrement, et on parlait de collabo. Je crois que les collaborations se feront individuellement plus qu’avec le groupe en entier, car on a déjà assez de têtes à faire fonctionner ensemble à six personnes !

Vous qui êtes francophones, pourquoi le choix de chanter en anglais?    
Le choix n’en est pas un. Au départ, je n’avais jamais écrit de chansons. Je me suis laissée emporter par mon intuition, et c’est l’anglais qui a fait sa place dans l’écriture. Je crois que c’est particulièrement parce que j’ai presque uniquement chanté en anglais dans ma vie, mais surtout parce que le style s’y prête tellement bien.

Comment appréhendez vous la scène internationale? Quel serait votre idéal en termes de plan de carrière?
Notre carrière idéale serait d’en avoir une. De pouvoir vivre de notre musique. C’est tellement difficile, et je suis persuadée que ceux qui le font n’ont aucun autre choix, ne se voient pas faire autre chose. Je ne comprendrais plus rien à la vie si je devais arrêter de chanter !


Petite dernière juste pour le fun : votre clip de « The things I’ve done » est assez « animalier » vous avez un truc en particulier avec les animaux, les félins et autres pandas ?
Le concept vient entièrement de Noah Pink. Mais vous devriez nous voir, moi et Jean-Vivier, quand un chien ou un chat passe devant nous, on devient un peu trop intenses, heureux et carrément bizarres. Haha !

-Official Website
-
Facebook / Twitter
-The Chase sur Spotify / Deezer

Prochaine soirée

Playlists du mois

Mixtape

Chroniques