En 3 éditions, le Weather Festival est venu confirmer encore une fois que Paris n’est plus cette ville ringarde qui ne sait pas faire la fête. Depuis 5 ans, il est vrai que les parisiens ont vu plus loin que le bout de leur nez, disons que certains ont su dépasser le périphérique et voir qu’on y respirait parfois mieux qu’à Paris. Alors oui pas la peine d’attendre les grands discours des politiques pour voir que le grand Paris existe déjà ! Les mœurs changent et les boites branchés n’ont plus le monopole de la fête … et grâce à qui tout ça? Peut-être bien enfin de compte au capitalisme et à sa crise convenue, les revenus baissent et l’envie de se changer les idées aussi ! Ça tombe bien la musique électronique a toutes les ressources nécessaire pour se vider la tête ! House, Techno ou ambiant tous les styles de la musique électronique étaient à peu près représentés au Weather festival le weekend dernier … Autour des 4 saisons, les line-ups étaient composés selon la dureté de la musique … De la techno froide pour la scène hiver jusqu’à la house disco chaude à la scène été …
On choisissait son ambiance au gré de ses humeurs en fin de compte ! Et dans la programmation, il y avait des poids lourds pour agrémenter tout ça, les inconditionnels Ricardo Villalobos et Marcel Dettmann déjà présents l’année dernière … d’autres artistes étaient également programmés lors de la précédente édition car comparé à un festival de rock, les artistes électro ne jouent pas toujours les mêmes morceaux et le spectacle n’est pas toujours sur scène mais dans la foule ! Et au Weather les spectateurs sympathisent plus facilement entre eux, bon ok, il y a ceux qui sont complètement absorbés par le son mais on les retrouve généralement devant les djs avec des gueules bizarres et pas toujours dans un bon état ! Et il y a les autres, généralement ceux qui ne boivent que de la Kronembourg, demandant trop souvent « mais pourquoi ça monte pas ? ».
Le grand + de cette année comparé aux années précédentes c’est bien évidemment le lieu de l’évènement ! Le bois de Vincennes ! Le Weather Festival était bien installé au cœur de ce grand espace vert parisien mais la plus grande déception reste quand même le volume sonore, les décibelmètres affichait 90dB au niveau de la console du technicien et pas vraiment + devant le DJ ! En effet si le bois de Vincennes est grand il y a quand même plein d’habitations autour du site et même avec des acousticiens pour réglementer tout ça, il y a certains riverains qui ont encore trouvé le moyen de se plaindre !
Quoi qu’il en soit, on voulait vous parler de nos moments forts, les flops, mais surtout les tops !
Scène été
LES FLOPS
On aime pas dire du mal, c’est pas le genre de la maison alors cette petite section flop c’est plutôt ces petites choses qui nous ont agacé gentiment et qui n’ont en rien gâché le reste.
La poussière: et oui, on était bien, allongés sur la pelouse du bois de Vincennes, oui enfin, le premier soir car la pelouse a eu vite fait de disparaître sous nos pas de danse incessants, laissant place à une terre aride et à son lot de poussière. Nos poumons en ont pris pour leur grade.
Le volume sonore: comme on le disait un peu plus haut, le volume était loin d’être à son maximum, les joies des scènes en extérieur avec le vent en prime. Mais au final, on est bien contents d’avoir préservé notre audition.
Unforeseen Alliance: A 4h du matin vendredi sur la scène Automne, après un délicieux set de Ben Klock bien musclé, on se préparait à voir Unforeseen Alliance pour un set live. Déception totale quand on sait que les lives se font rares sur ce type de festival et que la seule chose que Unforeseen Alliance a su nous montrer cette nuit, c’est qu’ils ne savaient faire que le même beat pendant une heure, on aurait mieux fait d’aller voir Kareen sur la scène Hiver… Heureusement, Jeff Mills nous a vite fait oublier notre contrariété.
LES TOPS
Bien évidemment le meilleur pour la fin, tous ces moments qui ont fait de ce weekend de festival, un moment d’évasion.
Le bois de Vincennes: Enfin un site de festival, digne de ce nom ! Non pas qu’on avait pas aimé le site du Bourget l’an dernier mais on pense que vous êtes tout autant d’accord avec nous sur le fait qu’un endroit verdoyant, c’est tout de même bien plus agréable quand il faut rester sur un site de 16h à 8h du matin le lendemain.
Omar Souleymann et Derrick May en ouverture: Une mise en jambe ensoleillée, qui nous a mis de très bonne humeur pour démarrer ses trois jours de festival. Même si on est arrivé trop tard pour Dorian Concept (honte à nous), nos corps ont tout de suite réagi au mélange électronique et arabisant du Syrien Omar Souleymann.
► Omar Souleyman - enssa el aatab
Une fin de soirée en apothéose avec Derrick May, Francesco Tristiano et l’orchestre Lamoureux. Un moment de magie, entre lyrisme et techno, qui effectivement ne peut pas plaire à tout le monde mais qui a su séduire les plus grands mélomanes d’entre nous.
Les scénographies: On peut dire que cette année, le Weather a mis les bouchées doubles sur la scénographie et franchement c’est très réussi. On était contents de retrouver l’ambiance forêt tropicale de la scène été et on est resté scotché devant la scénographie 3D de la scène Printemps.
Jeff Mills en clôture du Main Event 1: Déjà mis à l’honneur lors d’un évènement off à l’Institut du Monde Arabe une semaine plus tôt, Jeff Mills est un de ces grands hommes de la techno que l’on ne pouvait pas râter. Alors quoi de mieux qu’un set au soleil levant pour terminer le main event 1. Percutant et envoûtant, nous étions aux anges.
London Modular Alliance : C’était un peu le live qu’on espérait voir de nos propres yeux.
Le projet musical créé par le shop London Modular, spécialisé dans les synthés modulaires. Pas d’ordinateur, juste une tonne de câbles pour un résultat captivant.
https://soundcloud.com/london-modular-alliance/subzero
DVS1 & Rodhad: Deux producteurs qu’on adore pour un B2B détonant sur la scène Automne durant 4h. Y’a pas grand chose à dire à part qu’on a dansé à n’en plus sentir nos pieds.
►DVS1 - KW13
Le Camion Bazar: Que serait le weather sans le Camion Bazar ? Chaudement recommandé par nos confrères de Soudoreille l’an dernier, nous sommes depuis devenu accro à cette touche de folie pure, ces sets improbables et surtout à ce public du camion bazar, toujours vêtus de paillettes et autres folies vestimentaires pour notre plus grand bonheur.
Le coin chill out: Un coin pour flâner digne de ce nom à toute heure, à l’image du Camion Bazar, tout en excentricité avec un mur de peluches, une tente igloo pour des rencontres dans l’intimité, des transats, une licorne, une machine à bulles et des glissades sur bâche savonneuse. On a failli oublier d’aller voir les scènes, retenu par l’addiction au jeu du palet...
Nina Kraviz en clôture du Main Event 2: On a terminé notre week-end sur un set de la divine russe, le soleil levant caressant nos visages fatigués mais toujours enjoués, avec tant d’allégresse, on serait bien reparti pour une nuit sauf que nos genoux et nos chevilles n’étaient pas du même avis.
► Nina Kraviz - mr jones rekids 077
par Maeva et Antoine