Cette année on s'est dit à novorama qu'il serait bien de prolonger l'été (car il faut bien le dire l'été à Paris c'est pas vraiment ça) pour quelques jours encore tout d abord avec notre soirée à la plage de Glazart le 24 septembre dernier.
Et pour la semaine d'après c'est bien à Marsatac ou il fallait se rendre pour écouter de la bonne musique dans un lieu propice à l’été ! Passons ce petit blabla sur la météo pour nous concentrer un peu plus sur cette 13ème édition du festival marseillais qui est d’ailleurs pour nous la première…
Tout commence le jeudi 29 septembre par une programmation réduite en
guise de répétition pour les 2 jours suivants… 2 scènes pour
promouvoir les groupes rock pop electro en vogue qui ont fait bouger
les festivals français cette année… On commencera par The Shoes, avec un
show parfaitement rodé avec leur section rythmique, élément central
d’ailleurs de leur concert, le duo abandonnant trop souvent le chant
pour privilégier le coté dancefloor de leur musique ! L’ambiance reste
encore un peu timide, il faudra donc plutôt voir sur l’autre scène
(Seita) pour y voir une ambiance plus festive avec les Concrete Knives.
Depuis leur prestation aux Transmusicales en décembre dernier, ces
jeunes normands ont les projecteurs bien braqué sur eux. Leur musique à
la fois énergique et naïve, désinhibe très vite !
the Do va également décrocher la mention
du public « excité » . Leur jeu de scène est un régal et les derniers
réfractaires se verront très vite pris au jeu de leur pop
transcendantale. Et pendant ce temps là, Africa Hitech aura du mal a
attirer du monde dans la plus petite salle du festival (Seita) . Les
derniers protégés du label Warp ne trouvent pas leur place dans cette
programmation pop… comme Friendly Fires étonnamment, qui avait la
lourde tâche de conclure cette première soirée ! Les anglais ne feront
malheureusement pas salle comble ce soir là malgré un show irréprochable
!
Les Friendly Fires ont cependant prouvé aux derniers fêtards qu’ils étaient
capable de pouvoir tout chambouler dans leur musique. Si leur dernier
album avait sonné comme un formatage certain de leur musique… Sur scène le groupe anglais étonne, chahute les codes de la pop actuelle
avec des cuivres par exemple… Le chanteur nous montre encore une fois
de plus qu’il est aussi le grand chef orchestre de cette orgie musicale
avec sa danse dont lui seul a le secret !
On en sort avec le sourire et on attend le lendemain avec impatience même si la programmation est davantage tournée vers les cultures
urbaines, on n’est pas mécontent de voir Anthony Joseph nous emporter
avec ses mélodies gorgées de soleil dans une salle comble ! Mais la
première claque de ce festival s’appelle Theophilus London, ce groupe
américain comme son nom ne l’indique pas est certainement le concert le
plus dévastateur de cette 11ème édition de Marsatac
Avec un flow
emprunté à Spank rock, cette formation hip hop s’arrange pour la
confronter très vite à des sonorités électro ou rock. Le
public suit tres vite le groupe américain si bien quand Theophilus fera
son premier slam, le public s’emparera du mc pour lui dépouiller une
chaussure.. pas très au goût de Théophilus qui s’empressera de dire très
vite au public de son indignation. La scène vous l’imaginez fût très
drôle !
Quelques minutes plus tard c’est au tour de Chinese Man de prendre
d’assaut la grande scène de la cartonnerie. Le groupe marseillais joue à
domicile et le public sonne forcément présent ! La salle n’hésite pas
à reprendre en chœurs les refrains des morceaux connus du combo
marseillais. A quelques mètres de la cartonnerie, la scène esplanade
accueillait La fine équipe, un groupe de turntablists parisiens qui a vu
débarquer par surprise, le rappeur star Xzibit qui jouait 3 heures plus
tôt sur la grande scène… Le public est énervé… L’ambiance est bel et
bien électrique ce soir là à Marseille !
Samedi, le mot d’ordre est passé, Marsatac mise ce soir là sur « Electro
Riot » ça commence très doux avec Oh tiger Mountain ! et
Casacadeur dont la présence est plutôt étonnante dans cette
programmation énervée… c’est Gablé qui allumera en premier la mèche ce
soir là (comme Skip the use d'ailleurs) dans une salle comble et
dégoulinante de sueur ! Le public est en liesse pour accueillir les
normands, toujours en forme pour en découdre avec les formats musicaux !
Death in Vegas decevra par contre à cause d'un son brouillé par la
reverb sur la scène de la cartonnerie... pendant que le feux se propage
sur la scène du Cabaret Aléatoire avec The Death Set, The Toxic Avenger
et The Subs même Rebotini s'adaptera pour proposer un set plus punchy
accompagné justement du chanteur de The Subs.
Dans les gagnants de cette
soirée on pouvait compter aussi sur Hyphen Hyphen et Housse de Racket
ou encore Mondkopf et son electro apocalyptique, chauffant ainsi le
public pour le duo berinois Modeselektor qui nous a proposé
ce soir là un set étonnant visuellement mais pas très originale
musicalement.
Si leur dernier album est une réussite, le duo n'a
pratiquement rien changé à son disque, on a eu l'impression que
Modelesektor n'a fait que mettre en lecture son nouvel album... dommage
car on avait besoin de plus... surtout à 5h du matin !
La soirée Electro Riot
enfin de compte n'a pas dégénéré surtout que le festival affichait
complet ce samedi comme tous les soirs d'ailleurs... On aurait très mal imaginé une émeute ! Tant mieux car on a bien envie de revoir le festival Marsatac sur pied l'année
prochaine !
crédits photos: Claire de Carvalho