Une fois n'est pas coutume. Cette année, au lieu de vous livrer nos
péripéties détaillées jour par jour et heure par heure, nous vous
proposons un report en trophées et en musique, afin de vous faire
découvrir ou redécouvrir les meilleurs concerts de l'édition 2011.
Et pour vous faire une idée immédiate, un petit clic permet d’écouter un titre du lauréat. Elle est pas belle la vie ?
Avant d’ouvrir les enveloppes, petite (re)mise en situation. Dour c'est
200 groupes sur désormais 7 scènes (grâce à la toute nouvelle De Balzaal
réservée à la crème DnB et dubstep). Cette année, nous avons eu droit à
une invitée spéciale, en pleine forme en ce mois de juillet : la pluie.
Celle-ci a pris un malin plaisir à transformer la Plaine de La Machine à
Feu en océan de boue, pour le plus grand bonheur des festivaliers parés
de leurs bottes en caoutchouc.
Meilleur flow supersonique : Spank Rock
Un rappeur à la coupe des années 80 accompagné (pour l’occasion) d’une rappeuse au flow supersonique. Le tout sur fond d’instrus electro rock aux collaborations aussi diverses que variées (Boys Noise, Santigold, Crystal Castles, Diplo…), c’est Spank Rock. Le projet cartonne en live. Le second album Everything is Boring and Everyone is a Fucking Liar est prévu pour septembre.
Meilleur duo batterie voix : Deerhoof
Deerhoof n’en est pas au stade des tâtonnements. Après plus de 15 ans d’existence, la voix mielleuse de la chanteuse et bassiste Satomi Matsuzaki signe toujours la marque de fabrique de ce groupe de noise rock plutôt mélodique. Et sur scène, Greg Saunier, batteur et fondateur du groupe, tappe toujours autant. Et dans le bon ordre.
Meilleure basse qui tabasse : Rusko
Le pote de Caspa parachute toujours son son dubstep made in UK de toute sa hauteur, véritable réacteur à décibels de la scène De Balzaal. Que dire à part que ça envoie du lourd !
Meilleure attente comblée : Saul Williams
Saul Williams est un mythe, un précurseur. Le rappeur poète américain, accompagné samedi soir de son fils sur scène, a éclaboussé de son panache tout en humilité. Après une attaque par List Of Demands, le natif de New York a distillé pendant une heure sa fusion rock/rap sans laisser la température redescendre un seul instant. Nouvel album Volcanic Sunlight dans les bacs.
Meilleure association improbable : 13 & God
Associer un projet hip-hop (Themselves) à un groupe de folk (The Notwist), la fusion paraissait osée. Leur 2e album sorti en juin nous avait déjà conquis. Leur performance live, bien aidé par la douce folie communicante sur scène du rappeur Doseone, prend au trippes.
Meilleure dégaine : The Gaslamp Killer
The Motherfuckin Gaslamp Killer ! Voilà qui résume la prestation du bonhomme. Armé de sa moustache volée au Docteur Robotnik, le pote de Gonjasufi et Flying Lotus défend la scène de Los Angeles à coup de beats nucléaires saccadés.
Plus grand bordel : Kap Bambino
Caroline Martial est pourtant seule sur scène mais elle fout le dawa sur les productions electro-punk 8-bit de son acolyte Orion Bouvier. Et comme ça ne lui suffit pas, elle se jette régulièrement dans la foule pour encore plus de bordel. Juste merci. PS: désolé pour la toph mais c'est pas toujours facile du pogo.
Meilleure perf scénique : Bonaparte
Les berlinois sont là. Vêtus de leurs costumes napoléoniens et accompagnés de donzelles semi-dénudées, chaque titre semble être un tube. Too Much, Too Much, Too Much, Too Much, Too Much… Au final, c’est plutôt l’inverse, we want more !