Rock en Seine, comme chaque année est devenu la charnière presque inévitable qui vient clore une année de musique actuelle à Paris pour en ouvrir une autre… devenu aussi un rendez-vous incontournable pour les professionnels du milieu, Rock en Seine a su au fil des ans acquérir ses lettres de noblesse… On aime ou on n’aime pas, il est certain que ce festival sait aujourd’hui autant capter le grand public que les aficionados en mal de découvertes musicale. On ne pouvait donc pas passer à côté…
Et cette année si les découvertes, on les connaissait pour la plupart… on s’est plutôt rabattu sur les groupes indie à l’envergure international comme les Foals, LCD soundsystem, Beirut ou Arcade Fire (qui ont signé pour la plupart, faut-il le rappeler sur des majors)
Et on peut le dire tout de suite, Rock en Seine pour cette édition, nous a offert un panel plus actuel que la programmation « revival 90’ » de l’année dernière. Mais si la musique est une histoire qui ne fait que se répéter, Kele (le chanteur de Bloc Party) qui a fait partie des premiers noms de la programmation du vendredi 27 Aout nous a prouvé que les sons électroniques des années 90 pouvaient encore se conjuguer avec l’énergie rock du moment ce qui n’a pas vraiment été le cas d’Underworld en fin de soirée, qui pour nous n’a pu su vraiment se renouveler, le groupe emblématique de la génération rave des années 90 n’a décidément pas changer ses boites à rythmes et Karl Hyde a même troqué son chant entêtant pour une posture pop déstabilisante!
Pour l’ambiance ce soir là, il fallait voir plutôt du côté du hip hop avec Cypress Hill !, B-Real et Sen Dog, les 2 mcs du groupe californien ont su capter le public de la grande scène avec leur bonne humeur !
Samedi 27 Aout, deuxième jour du festival, on arrive à 17h pour Quadricolor. Ce jeune groupe niçois fort prometteur (qu’on avait pu découvrir au printemps de Bourges) s’est fait encore de nouveaux fans avec leur rock électro syncopé d’effets à la manière de Late of the Pier ou même de Foals pour le chant…
Une belle entrée en la matière donc pour Two Door cinéma club qui jouait 10 minutes après eux sur la scène de la cascade, un show efficace mais trop lisse pour qu’on reste jusqu’à la fin de leur set… La pause tant attendue se fait avec Jonsi, le chanteur de Sigur Ros nous transporte très vite avec son chant “presque” extra terrestre, un OVNI c’est sûr, dans cette programmation plutôt « rentre dedans » du samedi soir mais idéale pour décompresser de ce monde étouffant…(35000 âmes gesticulant sur une même terrain ce n’est pas de tout repos!)
Nos esprits retrouvés, c’est sur LCD soundsystem que cette soirée va prendre tout son sens. L’ambiance électrique déclenché par son leader James Murphy (et apparemment très heureux d’être à Paris ce soir-là) va s’avérer être fructueuse, la mayonnaise prend très vite et les derniers morceaux du groupe iront jusqu’à exploser pour faire rayonner leur magnifique et dernier morceau « new york, i love you but you're bringing me down »
Massive Attack convaincra aussi quelques minutes plus tard le public de Rock en Seine... Si leurs morceaux sont plutôt calmes sur disque c’est sur scène qu’ils prennent de l’ampleur et du relief… On ira alors se coucher avec du bon son dans les oreilles mais aussi avec pleins de chiffres et de lettres en tête…
Oui car un concert de Massive Attack c’est aussi une sensibilisation aux problèmes de notre société, comme ces chiffres clés dévoilés en fond de scène qu’on se prend en pleine face pendant leur show, comme le chiffre du minuscule PIB du Cambodge comparé à celui des Etats-Unis par exemple... avec tout ça on irait même jusqu’à oublier le temps préoccupant qui nous attend pour le lendemain.
Dimanche 28 Aout, nous y voilà, les nuages menaçants sont bien présents et c’est avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes qu’on s’apprête à voir Beirut, le gaillard est bien là et le public s’en donne à coeur joie... quelques mêtres plus loin c’est Fat freddy's drop qui fait résonner ses cuivres ,à coups de reggae le tout enveloppé d’electro et de soul. Le riddim est parfait pour mettre en transe quelques filles un peu déjantées prêtes à se mettre seins nus devant les caméras de l’assistance (pour faire oublier à ce joyeux public qu’en France le pétard est autorisé seulement à péter et non à fumer...)
Dimanche 28 Aout, nous y voilà, les nuages menaçants sont bien présents et c’est avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes qu’on s’apprête à voir Beirut, le gaillard est bien là et le public s’en donne à coeur joie... quelques mêtres plus loin c’est Fat freddy's drop qui fait résonner ses cuivres ,à coups de reggae le tout enveloppé d’electro et de soul. Le riddim est parfait pour mettre en transe quelques filles un peu déjantées prêtes à se mettre seins nus devant les caméras de l’assistance (pour faire oublier à ce joyeux public qu’en France le pétard est autorisé seulement à péter et non à fumer...)
Waves Machines, sur la scène de l’industrie, nous diront que les Bee-gess ne sont pas mort et qu’ils s'accommodent parfaitement au son rock pop electro actuel... Bref une parfaite mise en jambe avec le retour de Roxy Music sur la scène de la cascade. Après une entrée fracassante à coup de funk rock survitaminé , ils nous endormiront très vite malgré des solos impeccables (près de 40 ans de scène il faut dire) maIS resteront quand même bien d’un autre temps...
Les fans ont aimé, nous on a préféré rejoindre Arcade Fire à la grande scène avec un show flamboyant, sorte de “bouquet final” qui malheureusement finira dans l’eau (de pluie)... mais on n’ a pas oublié de ramasser cette fois-ci les derniers pétales pour les fumer et oublier que c’est la fin et qu’il va bien falloir qu’on se trouve un autre terrain de jeu dans un Paris qui oublie malheureusement trop souvent de s’amuser!