Andras est un jeune producteur qui semblait jusque là être plus qu’inspiré par les sonorités, les compositions et paysages du producteur Larry Heard mais avec son nouvel album et première sortie pour le label Beats In Space il semble s’être décidé à passer à autre chose. Ainsi à l'exception d’une partie de synthétiseur Juno 60 sur le morceau Live Forever, nous voilà avec du nouveau matériau pour nos oreilles. 

Il ne faut cependant pas penser que Joyful ne fait plus référence au passé, car toute cette musique emprunte à ce qui a pu être fait par le passé, la house bien plus que tout autre genre dans le cas précis. 

L’album Joyful est une house dont on a accéléré le BPM, ou une boîte à rythme TB 303 se fait sautillant tandis que des anges sous helium chante la sérénade. Les samples accompagnent une techno tempérée par des pianos qui invitent à la contemplation, des roulement de caisses claires apprivoisée par un solo de violon par-ci, ou des sonorités de harpes synthétisées par là. Le morceau down-tempo Poppy hâche une sorte d’opera à la Mario Lanza sur des napes à la Boards of Canada ou Black Dog, et ailleurs Saga of Sweetheart résonne comme un chant d’oiseau avec une sitar synthétique. 

Et si la voix robotique du type dictée magique sur le morceau River Red qu’on vient d’écouter apparaitra pour certains plutôt triste et mélancolique, le morceau en lui-même apparaît contrasté avec un esprit hippie hardcore plutôt joyeux. Goggles, le morceau qui clôt l’album est aussi poignant qu’euphorique avec la même nostalgie qu’on peut entendre sur le magnifique morceau Glue du duo de producteur Bicep

La musique d’Andras prend donc un tour d’acid house réconfortante mêlée à une electronica qui n’a pas peur des cadences autoroutières propices à contempler des paysages australiens ensoleillés, que l’auditeur peut presque voir défiler par la fenêtre d’une voiture.

https://andras.bandcamp.com/album/joyful

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