HAAi ne pouvait pas trouver un meilleur nom pour son premier album intitulé Baby, We're Ascending. L'ascension de la productrice et DJ d'origine australienne a été stratosphérique depuis la sortie de ses premiers morceaux en 2017, et elle avait déjà obtenu un Essential Mix of the Year, sorti plusieurs EPs acclamés par la critique et est devenue une immanquable dans le line up des festivals.

Aussi sa musique donne l'impression d'être constamment dans un état d'élévation, et même lorsqu'elle expérimente un design sonore fragmenté et des textures abstraites, les morceaux restent toujours dans une propulsion régulière et s’envolent vers un état de béatitude et d'illumination, recréant l’impression d'écouter une émission de radio pirate ou l'euphorie d'une rave sauvage dans les bois.

Pour tenter de traduire ces sentiments en mots, l'album de HAAi comporte plus de voix que dans ses précédentes productions. "Human Sound" commence par des vers poétiques de Kai-Isaiah Jamal avant que HAAi ne prenne le relais avec ses propres textes en quête d'extase.

"Biggest Mood Ever" s'écarte de la signature temporelle de HAAi, à savoir 140 BPM, pour laisser place à des rythmes lents et à des breaks plus rapides se déroulants comme des ricochets, tandis que des cordes célestes entourent la voix d'Alexis Taylor de Hot Chip, fortement réverbérée.

"Purple Jelly Disc" (avec la participation d’Obi Franky) est sa version d'un banger pour le peak time de la soirée, avec des samples de voix pitchées dans les graves qui commandent à l'auditeur de "passer le meilleur moment de sa vie" au milieu de beats qui claquent, et qui atteint une nouvelle dimension avec le refrain "It's a feeling I just can't escape".

Le morceau qui a donné son nom à l'album a été coproduit par un autre maître de la musique électro profonde et cérébrale, Jon Hopkins pour un morceau qui s'élève dans les nuages, avec la voix de HAAi froidement exaltée et totalement exempte de stress ou de préoccupations terrestres.

Après avoir prolongé ce moment avec le long instrumental "Orca", "Tardigrade" est un retour au calme sous la forme d'une ballade postindustrielle. Même avec des rythmes volatiles et crépitants, le morceau reste relaxant grâce à ses synthés aériens et ses voix rassurantes. S'ajoutant à un palmarès déjà impressionnant, le premier album complet de HAAi est un véritable coup de foudre.

https://soundcloud.com/haai-2

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