Oliver Johnson a choisi Brainfeeder pour sortir son troisième album en tant que Dorian Concept. Rien de bien surprenant pour un  artiste qui a tourné avec Flying Lotus et participé à ses albums Cosmogramma eet Until The Quiet Comes mais aussi sur l’album “The Golden Age of Apocalypse” de Thundercat.

Et comme pour son deuxième album, le producteur a pris son temps et a encore attendu 4 ans pour sortir The Nature of Imitation en évitant encore une fois de répéter la même approche.

Ainsi, même si la fusion seventies et l’electronica nineties ainsi que d’autres influences notables apparaissaient en filigrane dans ses précédents travaux, elles ont cette fois été amplifiées par la méthode très organique de construction de morceaux d’Oliver Johnson, qui met en valeur son jeu des instrumentations à la MPC,  ce contrôleur d’Akai qui est un peu le chouchou des beatmakers hip hop.

Cet album aspire selon son auteur à être une parodie de nostalgie mais pour autant de manque pas d’authenticité dans les émotions qu’il dévoile et sonne tout aussi barrés que ses 2 précédents albums.

Avec un plus grand sens musical et de la nuance, The Nature of Imitation est l’oeuvre la plus accomplie et enthousiasmante de Dorian Concept, transpirant beaucoup de bonne humeur malgré la réduction drastique des fioritures les plus mignonnes. Il invite souvent à la danse dans ses rythmiques pourtant désarticulées, lesquelles sont surmontées de vocaux aussi merveilleux qu’incompréhensibles car utilisés comme nappes et instruments.

Le degré d’expérimentation pourra en effrayer certains mais le voyage en vaut vraiment la chandelle pour qui aime le travail d’orfèvres et l’inouï, au sens propre du terme.

https://soundcloud.com/dorian-concept

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