Le producteur germano-chilien Matias Aguayo nous revient avec un quatrième album et le premier à mettre en lumière son groupe The Desdemonas, avec le batteur italien Matteo Scrimali , le clavieriste Henning Specht et le guitariste et bassiste colombien Gregorio Gomez. Musicalement cependant, on ne s’éloigne pas trop de son précédent album The Visitor, qui avait déja davantage de spontanéité que la techno minimale de ses précédents travaux.

Cependant, à présent que le groupe est devenu plus stable et determiné , après avoir multiplié les invités passagers , la musique de cet album gagne significativement en unité et cohérence. Ensemble, ils explorent une forme de Post Punk et dance rock aux accents légèrement lugubre et gothiques. La voix sous reverb de Matias Aguayo rappelle un peu celle d’Alan Vega avec un soupçon du groupe The Residents, et improvise en anglais, espagnol et allemand pour refléter différents états de paranoïa et de fébrilité.

 

Le morceau “Nervous” par exemple rappelle un peu une version plus électronique de ‘The Monster Mash” avec sa voix de Dracula tramblottante et sa basse inquiétante. Plus loin “Cold Fever” rappelle un peu Two Lone Swordsmen et le morceau “Boogie Drums” avec ses rythmiques tribales surmontées de vagues de guitares éthérées plante le décor pour qu’un chant anxieux exrpime son désir de transcander son propre corps. Le morceau “Supreme” quant à lui Est un clin d’oeil malicieux à l’album A love Supreme de John Coltrane.

Il semble surprenant que Matias Aguayo ait attendu si longtemps pour former son propre groupe, si l’on exclue ses différent duos avec d’autres producteurs techno, ou le supergroupe The District Union) car il apparaît tout à fait à son aise comme leader et frontman. The Desdemonas parviennent à mélanger la nervosité et l’énergie du post punk avec la technologie de la musique électronique dansante, à l’aide de rythmiques hypnotiques et de mélodies un peu flippantes.

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