Hala c’est le nom de scène de Ian Ruhala, un jeune chanteur de pop fort habile, songwriter et multi-instrumentiste qui est en train de transitionner de l’underground do-it-yourself à davantage de reconnaissance publique. Il faut dire qu’il a eu des débuts précoces, enregistrant des albums faits maisons toute son adolescence qui avait le charme d’un Mac DeMarco avec l’ambition pop de Paul McCartney, l’une de ses inspirations avouées.
Hala a appris seul à jouer de tous les instruments présents sur l’album et à la fin des années 2010, ses chansons power-pop en modèle réduit ont remporté de nombreuses vues sur les plateformes de streaming.
Sur Red Herring, ses débuts sur une major, il ajoute juste assez de lustre à la production pour gagner en crédibilité mainstream sans perdre ce charisme indie qui l’a amené jusque là.
En travaillant avec le producteur Ryan Hadlock au Bear Creek Studios à Washington, Hala a confirmé sa formule gagnante, en jouant encore une fois toutes les notes de l’album, à part quelques parties de violon, lors d’une douzaine de morceaux charmants qui confirment son savoir faire pop sans doute sous-estimé.
Il y a aussi un peu de la coolitude lasse de Kurt Vile ou Courtney Barnett dans le chant qui monte et descend comme dans une conversation sur des morceaux comme “Turn Out Right” et “Lies”, même s’il emmène avec lui plein d’énergie pop lumineuse aussi dans des morceaux comme “Why Do You Want Anything to Do with Me" et l’accrocheur “No-Body Knows“. “Emotional R&B” est un autre morceau qui sort du lot et qui montre Hala sous son jour le plus favorable, soit un songwriter réfléchi et avec beaucoup d’à propos, avec un grand sens de la mélodie, un charme détendu, et un talent muscial qui sait se faire impressionnant sans être ostentatoire.
L’album Red Herring présente une variété de tonalités et de rythmes dans cette atmosphère, mais dans un ensemble très cohérent qui en font un très bon premier album pour un artiste à suivre, même sur une major.
https://halaband.bandcamp.com/album/red-herring-3
