Le deuxième album du groupe Nice Biscuit, qui nous viennent de Brisbane et qui versent dans le psychédélisme, porte peut-être le nom d'un signal de détresse, mais ce n’est pas très à propos. En effet sur SOS, le quintette qui n’aime rien tant que mélanger les genres n'a vraiment pas l’air d’avoir besoin d’une aide extérieure. Ils respirent la paix et la tranquillité au milieu du jazz psychédélique et des grooves d'inspiration disco, sans tenir compte de l'incessant chaos qui nous entoure.

Le processus d'enregistrement de SOS a divisé le groupe en deux, Kurt Melvin, Nick Cavendish et Jess Ferronato créant l'instrumentation avant que les chanteuses Billie Starr et Grace Cuell ne s'associent pour les paroles et les harmonies.

Cet étrange processus d'enregistrement se ressent dans la version finale de l'album et les mélanges vocaux impeccables du duo de chanteuses se placent au-dessus des jams explosifs et des grooves psychédéliques qui les accompagnent, mais "SOS" ne donne pas le sentiment d’être décousu pour autant.

Alors que les paysages sonores se laissent aller à représenter l'imprévisibilité du monde à travers des jams interminables, des fuzz denses, des synthés arrondis et d'occasionnels moments de calme, Billie Starr et Grace Cuell s'engagent à s'élever au-dessus de tout cela, vocalement et textuellement.

Leurs harmonies éthérées se posent doucement mais sûrement sur les moments les plus chaotiques et se mettent en place dans les excursions plus douces. Alors qu'ils réaffirment continuellement leurs prétentions au calme, les paysages sonores imprévisibles commencent à se ressentir chauds et familiers.

Au niveau des paroles, les chanteuses ruminent sur la clarté et la positivité, sur l'amour transcendantal et la paix de l'esprit. Mais toute l'éthique de SOS est résumée dans le dernière titre, qui nous rappelle de respirer.

https://reverberationappreciation.bandcamp.com/album/sos

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