D'une certaine manière, l’album Shadow Offering de 2020 a été ressenti comme la fin d'un chapitre pour Braids, avec son déchaînement cathartique de rock qui a ouvert la voie au nouveau départ offert par leur nouvel album Euphoric Recall . Si le dernier album du groupe parlait de la force nécessaire pour rompre avec des situations et des relations insatisfaisantes, ce nouvel opus parle de l'ouverture d'esprit nécessaire pour trouver un nouvel amour et, à travers lui, une renaissance.

Le morceau d'ouverture d'Euphoric Recall, "Supernova", d’une durée de neuf minutes, ressemble même à une image en miroir de la litanie du morceau "Snow Angel" de l’album Shadow Offering, mais là où le groupe voulait tout démolir de frustration sur ce morceau, il veut cette fois-ci faire exploser l'ancien en faveur du nouveau. L'ouverture est également le mot-clé du son de l’album d'Euphoric Recall, Raphaelle Standell-Preston, Austin Tufts et Taylor Smith offrant beaucoup d'espace pour des motifs musicaux complexes, des nappes sonores généreuses, sur des morceaux comme " Evolution ", un hommage percutant et lent à l’espoir de mieux-être que l'amour peut inspirer.

Braids a composé et arrangé les parties de cordes qui apparaissent tout au long de l'album, et sur des morceaux comme la gracieuse cascade sonore "Millennia", ces cordes apportent un intérêt bienvenu tout en incarnant l'amour au cœur d’Euphoric Recall.

Bien que l’énergie terrestre de l’album Shadow Offering nous manque parfois, il y a beaucoup de beauté à trouver ici notamment avec le titre "Lucky Star", un hommage plein d'obscurité à quelqu'un qui manque à Raphaelle Standell-Preston même lorsqu'elle est avec lui, un morceau qui flotte dans une brume délicate, mais aussi avec "Apple", qui exprime un amour fou avec des synthés et des cordes entrelacés, et résonne avec toute la force qu'implique le titre de l'album.

Ce flux enthousiaste a plus d'un point commun avec leur album Native Speaker, et la houle organique des mélodies et des voix de cet album semble particulièrement familière à mesure qu'Euphoric Recall se construit vers son apogée. A peine retenu par le jeu de baguettes complexe d’Austin Tufts, "Retriever" est le genre de morceau planant et exploratoire que Braids semblent capable d’imaginer sans effort.

Après avoir atteint son apogée, le morceau qui a donné son nom à l’album "Euphoric Recall" reprend le reste des morceaux de l'album dans un tourbillon cosmique. De la même façon, on a l'impression que les Braids bouclent la boucle sur Euphoric Recall, et il est rassurant de constater qu'ils peuvent encore faire quelque chose d'aussi intuitivement heureux.

https://braidsmusic.bandcamp.com/album/euphoric-recall

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