Dans les années entre l’album Overpowered de 2007 et l’album Hairless Toys de 2015, Roisin Murphy a sorti quelques singles aussi bons que ses albums. Parmi ceux-là, “Simulation” soit sa collaboration avec le producteur Richard Barratt était un morceau fort et scintillant de cette époque, un tourbillon de fragments de boule à facette dans une brume glacée. Un morceau qui rappelait autant Donna Summer et la disco de Giorgio Moroder que les talents de Roisin Murphy à nous emporter dans un univers bien à elle. C’était donc ses premières collaborations avec un producteur qui allait ensuite façonner une musique toute aussi élégante et ancrée dans la house et la disco en tant que Crooked Man.

Richard Barratt est aux manettes sur ce nouvel album "Roisin Machine"

Ensemble ils continuent à faire ressortir le meilleur de chacun d’eux, et il paraissait alors naturel de débuter l’album par le single “Simulation” avec lequel tout avait commencé entre eux.

Huit ans plus tard, ce morceau reste aussi éblouissant qu’à sa sortie, avec son chant démultiplié comme dans un labyrinthe de miroirs sonores par dessus un rythme solide et des synthés tout en pulsations.
Et si le morceau donne le ton de la suite, l’album ne sonne pourtant pas si prévisible que ça.

Encore davantage que sur ses précédents albums, Roisin Murphy fait un clin d’oeil à l'artificialité ludique qui a été sa marque de fabrique depuis la grande époque au sein du groupe Moloko. Elle a souvent semblé pouvoir se faire passer pour un androïde avec son chant caméléon et ses choix de songwriting inattendus.

Heureusement, cette approche plus directe n’entame pas le pouvoir de ses illusions. L’adoucissement progressif de son style qui a commencé sur l’album Overpowered et qui a rendu l’album Hairless Toys si sophistiqué atteint une sorte de perfection mécanique sur Roisin Machine. Un album qui s'enchaîne aussi bien que s’il était mixé, avec un côté brumeux qui rappelle le côté magique d’un dancefloor sous machine à fumée sur des morceaux comme “Game Changer”.

Avec l’aide de Richard Barratt, Roisin Murphy plonge plus profond encore dans les racines house et disco qui ont fait les fondations de sa carrière solo, mais avec une approche plus restrictive, plus concentrée qui ne l’empêche pas pour autant de trouver une large palette d’expression.

Du début à la fin, l'album "Roisin Machine" est homogène et envoûtant et Roisin Murphy est vraiment une machine en terme de créativité constante avec cet exemple bien huilé de son talent.

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