Bridget Kearney c’est la bassiste du groupe de rétro-soul Lake Street Dive mais elle a aussi montré qu’elle pouvait avoir du talent en solo et avec une personnalité qui lui est propre. En 2017, elle a composé un album fort charmant, “Won’t Let You Down”, qui a révélé non seulement son très beau chant, son jeu de guitare, de clavier mais aussi des compositions qui fusionnent habilement soul, pop et rock.

Comment s’est-elle retrouvée à faire un duo avec Benjamin Lazar Davis ? 

Bridget Kearney est également amie avec Benjamin Lazar Davis, un musicien qui a collaboré avec Okkervil River et Joan as Police Woman, et qui partage la même passion qu’elle pour la musique d’Afrique de l’Ouest. En 2015, le duo s’est rendu au Ghana pour enregistrer un EP intitulé Bawa et et cinq en plus tard et sont retourné en Afrique de l’Ouest pour composer un album complet cette fois, intitulé Still Flying. 

Tout l’album a donc été enregistré en Afrique ? 

Avec une configuration d’enregistrement de fortune, Bridget Kearney et Benjamin Lazar Davis ont défini la colonne vertébrale des morceaux sur place puis ont ajouté divers overdubs une fois rentrés aux Etats Unis, et le résultat est une friandise interculturelle, mélangeant les sons africains avec la pop occidentale et quelques sonorités électroniques. 

On pense parfois à Dirty Projectors à l’écoute de ce disque.

Si Dirty Projectors a confirmé qu’il était possible de mélanger le rock indé et la pop polyrythmique de King Sunny Ade, Bridget Kearney et Benjamin Lazar Davis ont parfaitement repris la démarche, créant une musique aventureuse et ludique tout en faisant des allers retours entre des rythmiques électroniques et les rythmes et mélodies sinueuses que leur collaborateurs du Ghana ont apporté à la recette. L’album Still Flying a r en effet eçu la contribution de deux musicien ghanéen de renom, Stevo Atambire, expert de l’instrument à deux cordes appelé kologo, et Aaron Bebe Sukura, qui joue du Gyil, une percussion semblable au xylophone. Et la beauté des claviers, des samples et des boucles de percussion complètent remarquablement le ton chaleureux et naturel des performances des deux ghanéens.

Tandis que cette musique trouve aussi sa force dans les contrastes entre ses différents éléments, le respect mutuel entre ces artistes apparaît comme une évidence à l’écoute du disque et s’il est cliché de dire que la musique est un langage universel, on ne peut que se résoudre à l’employer pour l’album Still Flying à tel point cela saute aux yeux.

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