Shadow People, c’est le nom du nouvel album que Marie et Lionel de Liminanas sortent cette semaine sur le label Because, avec un style musical en forme d’hommage au rock sixties qui s’est affuté au fil des années et des albums. Le duo a commencé en 2010 à définir les contours de leur style qui lorgne du côté de The Jesus and Mary Chain, The Velvet Underground, la pop française à la Gainsbourg et la musique de films italienne.
La recette n’a pas vraiment changé pour ce nouvel album Shadow People, et beaucoup du plaisir à l’écouter vient de la précision de leur expression musicale qui par un détour occasionnel arrive à se saisir de l’attention de l’auditeur. Cela peut prendre la forme d’un passage soudain à l’acoustique juste après un tumulte électrique, d’une mélodie étincelante ou d’une personnalité vocale particulière par le biais d’un guest qui arrive un peu comme une surprise.
Leur nouvel album est d’ailleurs plutôt bien loti de ce côté là avec Peter Hook qui vient apporter un peu de New Order sur le titre “The Gift”, Anton Newcombe de Brians Jonestown Massacre qui vient apporter un peu de son swag rock légendaire sur “Istanbul is Sleepy” et l’actrice Emmanuelle Seigner qui donne un peu de classe cinématographique au titre qui a donné son nom à l’album.
Le duo sait apporter une atmosphère très authentique à ses morceaux et on sent l’odeur du cuir autant qu’on entend le bruit des motos customs en filigrane de ces contes pour mauvais garçons, entre deux bagarres de blousons noirs..
A l’écoute de The Shadow People, on se renforce dans l’idée qu’on tient sans doute avec The Liminanas le meilleur groupe de rock français de la décennie dans laquelle ils évoluent et sans doute surpassent-ils nombre des compatriotes qui les ont précédé et se sont frotté à cette musique aussi vintage qu’indémodable.
