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C’est sous le nom de Barbarossa que le londonien James Mathé compose une pop électronique introspective aux humeurs intimes, mais qui offre ses moments de bravoure très personnels également. La première fois qu’on a entendu parler de lui sous le nom de Barbarossa, c’était au milieu des années 2000 à 2010 lorsqu’il a rejoint le collectif Scotland’s Fence pour sortir son premier album folk en 2005 avec Sea Like Blood. Les années suivantes l’ont vu collaborer avec Johnny Flynn au sein du groupe The Sussex Wit puis pour accompagner José Gonzalez. Il est alors réapparu en 2013 avec un son plus électronique qu’Indie Folk cette fois. Et le voici qui confirme cette mutation avec Imager, son nouvel album qui sort cette semaine sur le label Memphis Industries. Il y développe son goût pour la musique en combustion lente, une pop de chambre atmosphérique pleine de soul qui laisse à entendre son passé de songwriter folk en arrière fond. Même lorsqu’il accélère le tempo , comme sur le titre qui a donné son nom à l’album et sur le sensuel Human Feel, le rythme cardiaque de cet album est décidément celui des heures les plus tardives de la journée et la voix de tenor de James Mathé flotte au milieu de la reverb et d’effets avec pourtant beaucoup d’expressivité.

Parmi les hits apparaît le titre “Home” avec un featuring bienvenu de José Gonzalez, l’un des morceaux les plus directs et accessibles d’un album qui se perd parfois un peu dans la même ambiance et apparaît davantage comme une humeur toute entière que comme une collection de morceaux. Reste qu’il y a beaucoup à dénicher dans Imager et avec un peu de patience et de contemplation auditive, je vous garantis d’y trouver des trésors d’émotion.

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