La nouvelle fournée du mystérieux pourvoyeur de substances musicales est arrivée. C'est un Ep, mais un Ep de Burial dure au moins 30 minutes et permet toujours une véritable immersion.

Les formats classiques d'album", de "genre" ou de "track" sont remis en question, rélève plus de la sensation que de la construction, tant on avance à l'aveugle, tantôt brinquebalé, tantôt pris par la main, là invité à prendre des détours, ici poussé à rester sur place, pour voir ce qu'il se passe derrière un voile.

 C'est une musique de la déambulation, foncièrement urbaine, une ballade effrénée où l'on parcourt tour à tour des rues animées d'où crachent des ghettoblasters, des allées de banlieues abandonnées, où l'on visite à tatons des appartements et des chambres d'inconnus.

Nous devenons voyeur sonore, dans un trip plus psychique que psychotrope, voyeur de l'état d'esprit de Burial autant que de ce qu'il observe, au travers de phrases samplées où il nous parle.
Sur cet Ep, on y décèle une avancée curieuse vers des musiques plus "populaires", voir "variété", refrains powerpop sur lesquels il relâche ses nappes de crachins londoniens.

Cette démarche d'approche vers le plus grand nombre, de sortie de l'ombre, s'accompagne d'une volonté de gentillesse extreme, d'empathie vers son prochain, parsemée de phrases miséricordieuse, n'aie pas peur, tu n'es pas seul, tu es une star.

Buriel demeure opaque, caché sous une capuche, mais se fait plus généreux.

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