Alors que voici les Golden Boots, duo composé de Ryen Eggleston et Dimitri Manos, stakhanovistes qui jouent et enregistrent quasi quotidiennement et bricolent une nouvelle lecture pop et country de la musique Tucsonienne.
La première impression, à l’écoute de ces nouveaux venus, c'est que musicalement et vocalement il n’y a justement rien de bien neuf. La première influence qui saute aux oreilles est bien entendu celle des Beatles, période recherche sonore, un peu psychédélique mais toujours très mélodique, comme sur le titre Easy Lie.
Vous ne pensiez pas trouvez plus léthargique et désabusé que beck sur son album Odelay par exemple, c’est que vous n’avez pas écouté le titre country bat High II, tout aussi bricolo et Lo-fi.
Chez l’un des deux chanteurs, on retrouve le chant perché et fragile de leur compatriotes Grandaddy sur une paire de morceau, dont le très cottoneux Knife, qui comme son nom ne l’indique pas, ne risque de blesser personne…
Plus loin, Make believe est une ballade qui vous poursuivra comme une rengaine très Velvet Underground.
Fort de ces qualités de mélodistes faussement blasés, le duo n’oublie pas ses racines country-folk. Difficile donc de paraître surpris à l’écoute de Savior’s sky, qu’on ne devrait d’ailleurs écouter qu’à cheval, au pas, en dodelinant sous son stetson.
Les Golden Boots nous servent donc de biens sympathiques morceaux qui, bien qu’apparaissant de prime abord un peu réchauffés, traduisent un plaisir modeste de composer leur version de ces références, avec une approche ludique du détachement et de la pop sous tranxen ou cactus hallucinogène.
Pour écouter Golden Boots :
Clips :
1 Heatwave
2 Easy Lie
3 Country Bat High II
4 Black and Blue
5 Ghosts
6 Love is in the Air
7 Knife
8 Makebelieve
9 Savior's Sky
10 Fear
